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Quand le diagnostic permet de retrouver le sourire

A la demande de ma fille, j’ai renoué avec mon ancien amour, la photo. Et en découvrant cette photo, j’ai eu envie de vous partager notre histoire.



Il y a quelques temps, ce sourire n’était pas aussi rayonnant sur le visage de mes enfants. D’un côté le corps enseignant qui me disait « tout va bien, cela ne sert à rien de faire des tests pour votre fille », et par contre, pour mon fils, on me jugeait, on m’accablait en tant que maman de n’avoir pas fait les choses correctement.

Un jour, une institutrice a dit à une autre, avec qui j’étais amie, « C’est de sa faute si son fils est comme ça, elle en fait trop ». J’ai toujours été hyper active, même si je n’avais pas mis un mot dessus. J’avais appris à vivre comme ça et à m’accepter comme ça.

J’ai toujours été passionnée par des tas de sujets différents. Pour moi, tout avait un sens. Et j’aimais faire les liens entre ces sujets. Le théâtre, par exemple, me permettait d’être une meilleure commerçante, pcq quand je ne me sentais « pas à la hauteur », je m’imaginais être sur une scène de théâtre.

Lorsque je me présentais à un employeur, je recevais souvent la remarque que j’étais « instable » parce que j’avais des passions et des expériences professionnelles assez différentes. Du coup, j’étais gênée de montrer mon cv complet.

Un jour, j’ai lu un article sur les personnes « multi potentielles ». Ce fut une véritable révélation pour moi. Je me suis sentie soulagée parce que j’ai eu le sentiment d’avoir mis le juste mot.

Par après, quand cette institutrice a dit cela sur mon fils et moi, je me suis sentie horriblement mal. Je ne comprenais pas ce que j’avais « fait de travers » avec mon fils. Alors j’ai arrêté du jour au lendemain de faire toutes mes activités, en-dehors de mon job principal.

Je suis restée tous les soirs auprès de mes enfants. Fini le 2e job, fini le sport, fini les passions. J’ai eu le sentiment de me consumer, petit à petit. Il y a des gens qui sont très heureux comme cela, mais moi pas.

Il m’a fallu du temps pour comprendre qu’en étant malheureuse et pas du tout en accord avec moi-même, mes enfants ne pouvaient pas grandir avec un bon modèle.


Comment pourrais-je leur donner l’exemple de croire en leurs rêves, d’être fier d’être eux-mêmes, en étant moi-même en désaccord avec moi ?

Je pourrais vous raconter tous les tests et le parcours médical qu’on a fait. Mais ce sera le sujet prochain… Parce que l’histoire est longue.

Je voulais vous raconter déjà cette partie de l’histoire pour dire à chacun que recevoir un diagnostic peut avoir des effets terriblement bénéfiques.

Après un parcours compliqué, nous avons eu enfin les bons résultats. Avant ceux-ci, on ne se comprenait pas. Je me demandais « pourquoi ? », « qu’ai-je fait de différents dans l’éducation entre mes 2 enfants ? ». Bien entendu que je me reconnaissais en eux. Mais j’essayais de ne pas leur donner « mes défauts ».

Une fois qu’on a reçu les résultats, on pourrait croire qu’on nous a mis des « étiquettes ». Mais moi je ne le considère pas comme cela. Au contraire. Je dirais que recevoir ces résultats, c’est comme si on nous donnait une grille de lecture.

Tout a commencé à prendre un sens. Ce fut terriblement libérateur. Pour moi, autant que pour les enfants. Il nous a fallu à tous quelques mois… le temps de « digérer » toutes les informations, de les comprendre, de se redécouvrir.

Il a fallu également le temps de remettre un sens au passé. Revoir les évènements avec ce nouveau regard.

Après ces quelques mois, tout a changé. On a réappris à se parler en sachant les troubles et le langage de chacun.

Cela a mis du temps mais mes enfants se sont mis à nouveau à sourire, à reprendre confiance en eux.


Ayez confiance en la vie et reprenez confiance en vous...


Tünde Kaméa

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